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Transition partie 1 2021

2021 Les prises de rendez-vous

Ce chapitre va être relativement rapide. C‘est en effet cette année-là que je prends enfin la décision, celle qui va changer ma vie, celle qui va tous changer !!!

C’est le printemps, et cela fait déjà plusieurs mois que je planifie tout ce qu’il faut pour entamer mon parcours. Je suis consciente de l’importance de trouver une endocrinologue, alors je me connecte sur le site Doctolib et je me mets en quête d’un rendez-vous. J’explique bien sûr ma démarche au secrétariat, et bien entendu, je rencontre quelques refus. Cependant, Albi n’étant pas une grande ville, je finis rapidement par obtenir le précieux rendez-vous..

C’est donc le jeudi 7 octobre que je me rends chez elle. Après un échange rapide, elle me met en garde sur le fait que j’ai déjà 49 ans, et qu’une telle démarche est loin d’être anodine. Cependant, je lui confirme ma détermination, le besoin de franchir cette étape. En conséquence, elle me donne la procédure à suivre pour commencer.

  • Attestation de ma psychiatre, précisant ma dysphorie de genre et la durée de suivie de celle-ci
  • Faire une IRM cérébral pour s’assurer qu’il n’y est aucune liaison avant la prise des bloqueurs de testostérones

Je continue sur ma lancée. Je prends rendez-vous pour l’IRM, fixé au 15 décembre, juste avant ma prochaine visite avec l’endocrinologue. En parallèle, je contacte ma psychiatre à Béziers dans le but de faire transférer mon dossier à Albi. Malheureusement, elle n’a personne à me recommander. Je persiste en utilisant Doctolib, les Pages Jaunes, et en passant des appels. Après plusieurs tentatives, j’explique ma situation, mais personne ne semble prêt à me recevoir. Mais je persévère et finis par obtenir un rendez-vous avec un homme qui affirme pouvoir m’aider. D’accord, ce sera pour le 8 novembre.

Je me rends donc à cet entretien. L’homme, dans la cinquantaine, semble plutôt agréable au premier abord. Il m’invite dans son bureau, je m’installe et commence à lui exposer mon parcours depuis mon enfance. Je m’efforce d’être le plus clair possible, rentrant dans des détails relativement intimes. Lui explique que je suis suivie à Béziers depuis 2011. Je mets toutes les chances de mon côté pour obtenir le précieux sésame demandé par l’endocrinologue. Pendant toute la durée de l’entretien, il ne m’interrompt pas, me laissant dérouler mon récit. Après plus de quarante-cinq minutes, je suis à court d’arguments. Un grand silence s’installe, un moment presque surréaliste, mais sa réponse à venir va me laisser sans voix….

 » Monsieur, je ne vais pas vous signer l’attestation que vous réclamez. En revanche et je pense que vous en avez besoin, je peux vous aider à vous sentir mieux dans votre vie d’homme »

J’ai du mal à saisir… Y a-t-il un moment où je n’aie pas été clair, je suis très en colère 😡, je viens encore une fois de perdre mon temps, ma réaction fut tout aussi vive, je me lève et lui rétorque :

« À première vue, vous n’avez rien compris à la situation, je vous l’ai pourtant bien expliqué au téléphone. Vous venez juste de me faire perdre mon temps. Vous comprenez bien de ce fait que l’on ne se reverra pas, (et je conclue par), pas la peine que je vous paye la visite ». Je prends mon sac tourne les talons et quitte son cabiné.

Je n’ai pas le choix… Il faut me reprendre contact avec ma psychiatre de Béziers. Pas d’autre choix que de faire le trajet Albi Béziers, et un mois passe. Date retenue le quatorze décembre, la veille de celui avec l’endocrinologue, ça passe juste, mais ça passe…

Quatorze décembre, je me rends donc à Béziers, je revois ma psychiatre. Nous ne nous sommes pas revus depuis mon départ dans le Tarn, elle est ravie de me revoir. Je lui explique que j’ai enfin pris la décision de faire ma transition. Elle va même me glisser un petit « enfin, je suis très contente pour vous ». Je fais un point général avec elle. Cette fois-ci, tous les voyants sont verts : travail, maison, ami.e.s, environnement, les planètes sont alignées. Il n’y a aucune objection de sa part, je repars avec la fameuse attestation, celle sans qui, rien n’est possible…

Le 15 décembre, il est 16h15, et l’angoisse que je ressens à ce moment est palpable. Malgré quelques minutes de retard, c’est enfin mon tour, elle me reçoit. Je lui remets tous les documents qu’elle m’a demandés. Elle est très satisfaite de l’attestation de ma psychiatre. Après quelques dernières recommandations, prise de poids, elle me remet enfin… « l’ordonnance tant attendue. » Celle-ci va littéralement changer ma vie, me procurer les plus grands moments de bonheur 😍

Ma détermination finit par payer. Je réalise enfin mon plus grand rêve… La suite s’annonce tout aussi prometteuse. L’année se clôture en beauté, et 2022 s’ouvre à moi, avec tout le travail à accomplir qui l’accompagne. Ma ténacité reste intacte, faire marche arrière… impensable. J’ai tellement attendu ce moment…❤️💕

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