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Transition partie 3 2023

Voilà un peu plus d’un an que je suis sous traitement, malgré la grosse déception du mois de décembre, je reprends des forces, il me reste énormément à faire pour obtenir les résultats souhaités. Ce mois-ci, je revois le Dr Vairel, le chirurgien qui va procéder à ma laryngoplastie, le vingt janvier, j’ai un nouveau rendez-vous avec lui, ainsi qu’avec l’anesthésiste qui va intervenir lors de l’opération, tout se passe bien, aucune contre-indication, la date de l’opération est maintenue cinq jours plus tard. Ne pouvant pas conduire après l’intervention, je me suis fait prescrire un bon de transport, le jour J, celui-ci passe me prendre, direction Toulouse, hôpital Larey.

Dès mon arrivée, je suis prise en charge par le personnel du service, tous sont très bienveillants, je me prépare, direction le bloc… Tout se passe parfaitement bien, il est environ 10 h 30 quand je reviens en chambre, moins d’une heure s’écoule, le Dr Vairel passe me voir, il m’explique le déroulement de l’intervention, et me précise que le résultat devrait être à la hauteur de mes attentes, car il a pu retirer un beau morceau du cartilage du larynx. Je suis très satisfaite de cette annonce… Seule ombre au tableau, le fait que je sois en ambulatoire, le repas de midi n’est pas pris en compte, je me rends donc à la cafétéria de l’hôpital et me restaure. En milieu d’après-midi, une infirmière passe pour me dire que je peux contacter mon VSL, je peux rentrer chez moi…

J’en sors avec un léger hématome, qui va très rapidement se résorber, je n’ai presque aucune douleur, et deux jours plus tard, quand je retire le pansement compressif, la cicatrice est petite, juste un petit peu boursouflé, mais on m’a prévenue, il faut quelques mois pour que ça se résorbe (à ce jour 02.24, elle est à peine visible). Le résultat se fait très vite percevoir, je suis parfaitement satisfaite de son travail… J’ai posé quelques jours de congés par la suite, je ne reprends le travail que début février, ce qui me laisse un peu de temps pour me remettre de l’opération.

En ce début de mois, une bonne nouvelle vient de tomber, la secrétaire de mon chirurgien de Lyon m’a envoyé un mail, la reprogrammation aura été faite rapidement, l’intervention est prévue le vendredi trente et un mars. Aucune intervention de ma part n’est nécessaire, tous les papiers avaient été faits en décembre, je refais ma demande de transport, mais suite à l’échec essuyé, je reste très prudente, et dans la peur d’une nouvelle annulation, ce jusqu’à mon retour à Lyon. À ce moment, le soutien de mes ami.e.s m’est indispensable…

Je vais consacrer les deux mois à venir à me maintenir le plus en forme possible, j’évite un maximum les contacts inutiles pour ne pas attraper quoi que ce soit, je reprends la marche à pied, je me remets à la cigarette électronique, bref, je mets toutes les chances de mon côté pour qu’il n’y ait pas un grain de sable qui vienne perturber ce moment. Heureusement, cette fois-ci, tout se déroule sans encombre, les semaines passent, et je vais prendre les quatre jours qui précèdent l’intervention en congés.

« Ma semaine d’hospitalisation »

Le jour J arrive, le départ est prévu pour 4 h 00 du matin, je dois être à Lyon vers 10 h 00. Le trajet se passe parfaitement bien, nous arrivons à l’heure prévue, soulagée, je monte dans le service qui m’attend. Un léger contre-temps va se poser, la chambre qui m’a été attribué n’est toujours pas libre, à ma plus grande joie, je ne suis pas superstitieuse, mais c’est celle que j’avais eue en décembre, de ce fait mon entrée est quelque peu retardée, et une autre chambre m’est proposée, plus petite, mais peu importe.

Durant ce laps de temps, mon chirurgien qui attend au bloc monte pour voir ce qui se passe, on se croise et me dit « je vous attends Mme », ce auquel je réponds, « moi aussi 😁 ». 11 h 30, je finis par descendre au bloc, l’anesthésiste m’y attend, me rappelle l’objectif de mon intervention, à ce moment, je me sens d’un calme absolu, cette fois-ci, « J’Y SUIS« , la voici cette journée que j’ai attendue des décennies, celle qui va enfin changer ma vie pour toujours, celle qui me permet enfin de devenir ce que j’ai toujours été au plus profond de moi.

On me place le cathéter, m’injecte l’anesthésiant, et je m’endors le plus sereinement du monde, à vous de réaliser vos prodiges Dr… Quelques heures plus tard, je me réveille dans la salle prévue à cet effet, je reprends très vite mes esprits et réalise, cette fois, « c’est bon« , l’émotion me monte, je suis tellement heureuse… J’aperçois mon chirurgien qui passe, je l’interpelle, il se rapproche, étonné de me voir déjà réveillé, il en profite pour me rassurer, tout c’est parfaitement déroulé, aucune ombre au tableau, pour ma plus grande joie bien évidemment… Moins d’une heure se passe quand on me ramène dans la chambre, je me sens parfaitement bien, aucune douleur à ce moment, combien même, au besoin, une perfusion de morphine m’a été posée, et les infirmières qui prennent la relève m’expliquent comment m’en servir.

Me voici enfin seule dans la chambre, il est environ 16 h 30, j’ai besoin de partager ce moment avec quelqu’un, mon choix va être des plus évidents, j’appelle celui qui depuis le début de mon parcours a toujours répondu présent, mon meilleur soutien, « MON AMI ». Sa joie est des plus grandes, son émotion se ressent au son de sa voix, pour ma part l’émotion est trop grande, la pression retombe, je finis par fondre en larme, mais cette fois-ci ce sont des larmes de joie, un bonheur indescriptible me submerge. Comme à son habitude, il a les mots qui rassurent, ceux que j’ai besoin d’entendre… 🙏

Un peu plus de dix mois se sont écoulés depuis, à ce jour, à l’écriture de ce moment, l’émotion est toujours aussi grande…. 💕🥲 Bref, que d’émotions ce jour-là… J’appelle aussi tous ceux qui me sont proches et avertis de mon intervention. Je passe donc un bon moment au téléphone, mais tout va bien, je n’ai aucune douleur importante, étant encore sous les effets de l’anesthésie. J’ai également une sonde urinaire, un drain pour absorber les saignements, donc pour le moment, je suis dans l’impossibilité de bouger de mon lit, et ceci va durer trois jours.

Mais relativement prévoyante, j’ai à portée de main mon sac qui contient quelques collations et mes pastilles à la nicotine, ne pouvant bien évidemment pas vapoter dans la chambre, et ceux qui pour ma part fut un très mauvais moment, des jambières qui se gonflent et se dégonflent plusieurs fois par minute, un calvaire qui va durer deux jours, deux jours durant lesquels, je ne vais presque pas dormir… 

Les trois premiers jours se passent très bien, aucune complications, durant ces trois jours, je n’ai eu à utiliser que trois fois la pompe à morphine, je mange correctement pour reprendre vite des forces, et c’est donc ce jour que les infirmières viennent me retirer, le drain, la morphine, ainsi que le pansement compressif qui m’a été placé le jour de l’intervention. Elles arrivent dans l’après-midi à deux, me mettent en garde des douleurs éventuelles qu’il peut y avoir, prennent toutes les précautions nécessaires à ce type de soin.

L’une d’elles me retire tout d’abord la pompe, puis vient le tour de m’enlever le pansement, et là déjà, c’est une autre histoire. L’une explique à l’autre comment procéder(je ne suis pas vraiment rassuré à ce moment)., mais contre toutes attentes, je n’ai pas de douleurs, j’en profite même d’une courte absence de leurs parts pour faire une photo, qui, je ne le cache pas, est de très loin la meilleure idée que je puisse avoir, tant le résultat est à mille lieues de mes attentes, mais juste et surtout très impressionnant. Puis vient le tour du drain, n’étant pas, et de loin, de nature fragile, je choisis de regarder le geste, alors que je me pensais capable de surmonter cette épreuve, je manque de tourner de l’œil, et il me faut quelques minutes pour me remettre de cet acte.

Les infirmières me soutiennent, attendent que ça passe, elles sont d’une bienveillance incroyable… 🙏. Hormis la sonde urinaire, me voilà enfin beaucoup plus libre de mes mouvements. Elles m’annoncent également qu’un kiné va passer pour m’aider à me lever et voir comment j’arrive à me déplacer. Il arrive un peu plus tard, m’explique la démarche à suivre, mais ne pouvant pas encore serrer les jambes, cela est plus complexe qu’il n’y parait, j’arrive à me mettre debout, et grâce à son aide, nous allons parcourir la longueur du couloir du service où je me trouve, ceci sans trop de difficultés.

À mon retour en chambre, celui-ci me met les bas de contention, et il m’informe que si je souhaite descendre dans la cour du rez-de-chaussée prendre l’air, ou aller prendre un café, il n’y voit aucune opposition, ce que je m’empresse de faire… 😂 Un, puis deux cafés longs, une bonne pause en plein air, ma cigarette électronique, je profite de ce moment pour mon plus grand bien moral. Je n’en abuse pas, je regagne ma chambre, me replace dans mon lit, et continue de regarder ma série sur ma tablette, « the mandalorian »

  Cette journée n’est pas encore terminée, le repas m’est servi, il me reste le soin du soir avant de pouvoir dormir, toujours sur ma tablette, celles-ci arrivent et contre toutes attentes, du fait que je sois la dernière patiente dont elles s’occupent, prennent du temps avec moi, nous voilà partis, j’explique mon parcours, comment j’ai fini par y parvenir, elles aussi, d’une bienveillance indéfinissable, me félicitent pour le chemin parcouru, cela a également l’effet de me détendre, je vais m’endormir paisiblement, et passer une nuit parfaite, sans encombre, pour ne me réveiller qu’au matin pour le petit déjeuner.

Le reste de la semaine va être du même acabit : l’ensemble du personnel, habitué à ce type de soin, est des plus agréables, à l’écoute. Mon chirurgien passe en tout trois fois s’assurer que tout se passe bien pour ma part, et c’est lors de sa dernière visite le mercredi qu’il m’annonce que je vais même pouvoir sortir avec un jour d’avance, il n’y a aucune complication, les soins se passent parfaitement bien, je suis ravie de celle-ci, je m’empresse de prévenir la société de transport qui s’occupe de moi, lui aussi m’annonce que demain, il sera présent pour me récupérer, le retour à la maison approche, je ne cache pas mon impatience à ce moment.  J’en oublie même une chose importante que le chirurgien vient de me dire, « je repasse vous voir demain avant votre départ », ce qui va engendrer un petit couac sans conséquence, heureusement.

Un peu plus tard, une infirmière passe et m’explique le point important pour valider ma sortie : on va me retirer la sonde urinaire, et tant que je ne suis pas en mesure d’aller uriner seule, il ne m’est pas possible de partir. Je prends note de ce point… Nous voici donc le jeudi six mars au matin, peu de temps après le petit déjeuner, une infirmière vient me retirer la sonde, et m’explique que dès que j’aurais fait pipi seule, je dois l’appeler pour qu’elle vienne vérifier que ma vessie se soit bien vidé, je n’avais pas pris en compte ce paramètre, mais j’ai mon idée, pas la meilleure, mais je sais que ça peut m’aider.

Je m’empresse alors à la cafétéria de l’hôpital, je me commande un café long et une grande cannette de thé froid. Effectivement, c’est efficace, moins de quarante minutes plus tard, me voici aux toilettes, une première sensation, bizarre, mais sans grosses douleurs, et me voici à prévenir l’infirmière. Elle passe rapidement, tout va bien, et dans la foulée, je fais tout le nécessaire pour ma sortie. Bien sur, personne ne me dit que le chirurgien veut me revoir, 😅. 

Il est environ 11 h 00, je suis dans ma chambre, le transporteur m’appelle, il monte, on vérifie ensemble avec le personnel que tout est à jour, je quitte ma petite chambre, direction Albi. Nous reprenons un café avant de prendre la route. Quelques instants plus tard, alors que nous arrivons à la voiture, un appel, C’est le chirurgien… Il demande bien sûr où je suis, je lui réponds que nous sommes sur le parking, il est bien entendu surpris de cette annonce, et me dit qu’il souhaitait me voir avant mon départ, mais vu les circonstances, il me souhaite bonne route, de toute façon, nous devons nous revoir dans un mois en visio pour faire un point.

Bien, nous voici enfin en route, j’ai pris toutes mes précautions avant le départ, mais voilà, quelques kilomètres plus tard, et quelques ralentisseurs, nous sommes encore dans la périphérie lyonnaise, j’ai déjà envie de faire pipi, et nous sommes loin, très loin du premier point d’arrêt possible, nous attaquons la rocade, et je suis obligé de lui demander de s’arrêter dès qu’il le pourra. C’est donc sur celle-ci, à hauteur d’une borne d’appel où se trouve un petit espace retiré du bord de la route, que l’on s’arrête en urgence. Nous voici repartis, et une fois sur l’autoroute, de nouveau obligés de faire un nouvel arrêt. En même temps, c’est l’heure du repas et, par chance, c’est une aire de repos avec un restaurant Charal, vu que je suis une grande mangeuse de viande, rien de tel qu’une bonne entrecôte pour me remettre de ma semaine d’hospitalisation.

Le reste de la route ne va pas trop mal se passer, mais voilà, nous sommes à environ une heure de la maison, et malgré mon traitement, je commence à avoir des douleurs de plus en plus fortes, cela fait environ cinq heures que nous avons pris la route, je prends sur moi et finissons par arriver en cette fin d’après-midi. Il me dépose, m’aide à prendre mes affaires, mais doit repartir rapidement, car il est attendu. Une fois seule, je me rends dans la salle de bain afin de voir quelle est la cause de ma douleur, très vite, je pose le constat, mon entrejambe a doublé de volume, je suis en train de faire un œdème du fait d’être restée trop longtemps en position assise. Retour à la maison, mais pas sans conséquences… 🥲

« Fin de cette semaine, retour à la maison »

Bon, la nuit s’est bien passée, dès ce jour les infirmières prévenues des soins à faire passent de bonne heure à la maison, C’est la responsable du cabinet qui passe, elle dresse un bilan sur la méthodologie à mettre en place et la durée moyenne que cela occasionne. Elle me demande également de pouvoir prendre quelques photos sur la durée des soins, pour les élèves infirmières dont elle s’occupe. Son constat me rassure, elle dresse une ordonnance du matériel dont elle aura besoin pour cette période. 

De mon côté, le cocktail Tramadol Doliprane fait parfaitement son travail, pas de douleur énorme, pour ce qui est des repas, ne pouvant pas rester assise, c’est dans mon lit que ça va se passer, et c’est ma fille qui s’y colle. (je n’ai jamais mangé autant de croque monsieur 😂) Dans l’ensemble, tout se passe relativement bien, durant ce premier mois, mis à part à deux reprises, la première, et non la moindre, dans la nuit, sans savoir comment j’y suis arrivé, je me suis tourné, je me retrouve donc les jambes serrées sur le côté.

C’est donc une forte douleur qui me sort de mon réveil, et je vais mettre un long moment à me sortir de cette position. La deuxième, je tombe de sommeil de bonne heure, je n’ai donc pas pris mon traitement, et idem, je me réveille au beau milieu de la nuit, je trouve la force de me lever, mais vu l’intensité de celle-ci, il me faudra près d’une heure avant de retrouver un seuil supportable afin de me rendormir. Le deux mai, rendez-vous en visio avec mon chirurgien, je lui fais part de l’œdème que j’ai, je lui envoie quelques photos pour qu’il prenne bien en compte la situation, plutôt rassurant pour la suite, il me prescrit un mois d’arrêt supplémentaire.

Malgré les précautions prises, environ une dizaine de jours plus tard, je le contacte, ça fait à peu près trois jours, que j’ai de fortes douleurs, des pics électriques à intervalle régulières, sa secrétaire l’ayant prévenu, il me rappelle rapidement, et contre toute attente, il est très rassuré par cette nouvelle, et m’annonce que c’est le système nerveux qui est en train de se remettre en place. Ravie de l’apprendre… Moins à le vivre, mais les jours passant, ça finit par me le faire de moins en moins. Bientôt deux mois que je suis en arrêt, j’arrive en fin de traitement, je vois mon médecin traitant qui me prescrit le nécessaire, et prolonge mon arrêt. Opéré le trente-et-un mars, je reprends le travail le cinq juin, mais je prends toutes les précautions et fais le point avec mon chef de service sur les tâches que je dois éviter.

Juin…

Et voilà, retour au bureau, je ne le cache pas, je ne pète pas le feu non plus, mais dans l’ensemble ça va, même si d’un autre côté, j’ai fortement besoin de m’allonger quand je rentre. Je prends également rendez-vous avec ma psychologue, j’ai un grand besoin de la revoir, du fait que durant ces deux mois passés d’arrêt, j’ai évité au maximum tout déplacement inopportun, nous ne nous sommes pas revus depuis bientôt trois mois, et dresser un bilan sur mon parcours me fera le plus grand bien. Je renchaîne par ailleurs mes soins pour l’épilation à Toulouse tous les mercredis, et arrive à caler un rendez-vous avec mon orthophoniste.

Le seize, je me rends aussi à Toulouse afin d’y rencontrer ma nouvelle endocrinologue. J’ai fait le choix d’en changer, vu qu’avec celle que j’avais jusqu’à lors, le dialogue était quelque peu difficile. Ma première visite se passe parfaitement bien ; dans le but de faire un bilan plus approfondi, elle me prescrit un bilan cardiologique ainsi qu’une radio de densité osseuse. Plus les jours passent, mieux je me sens, la gêne occasionnée par la position assise s’affaiblit au fil des jours qui passent, jusque-là tout suit son cours normalement.

Mais c’est sans devoir compter, et avec les années, j’ai appris à m’y habituer, il y a toujours un grain de sable qui vient mettre la pagaille dans mes projets. Le vingt-sept, visite chez ma psychologue, celle-ci se passe admirablement bien, jusqu’à la fin, mais voilà !!! C’est la fin de la visite, nous avons quelque peu débordé sur le temps passé, et à ce moment, elle me fait une annonce à laquelle je ne m’attends absolument pas :

« Sandy, j’ai le regret de vous annoncer que malheureusement, ce sera notre dernier rendez-vous, je quitte le secteur d’Albi et je ne vais plus être en mesure de vous apporter mes soins. »

Je comprends tout à fait sa position, mais d’un autre côté, c’est un grand choc pour ma part, je viens de prendre la foudre, je perds l’une des personnes la plus importante à mes yeux, et celle avec qui j’ai partagé tant de choses plus ou moins intimes quelques fois, mais je prends sur moi, je garde la tête froide, combien-même le sourire me fait défaut. Une fois n’est pas coutume, comme si cela ne suffisait pas, le lendemain, je rends visite à mon orthophoniste, je suis fatigué par la nouvelle de la veille, j’ai peu dormi, idem, alors que le rendez-vous est sur le point de se finir, nouvelle annonce :

« Sandy, j’ai énormément pris de plaisir à travailler avec toi, tu as très bien progressé, et je pense que tu as toutes les cartes en mains pour continuer toute seule, c’est donc notre dernière séance ensemble ». 

Alors là, pour le coup, c’est un tsunami qui s’abat sur moi, mais cette fois-ci je fonds en larmes, elle me rassure en me disant que c’est la suite logique des choses, (c’est certain) mais je lui explique alors l’évènement de la veille, toujours aussi bienveillante, nous nous levons, elle me prend dans ses bras, me fait un « câlin » qui me rassure, et me souhaite bonne route pour la suite. avec le recul, c’était prédestiné, c’est juste le fait qu’en deux jours, je dois faire face à la perte de deux de mes praticiennes, et pas encore remise des derniers mois qui viennent de s’écouler, je ne m’étais pas du tout préparé à ce moment. 

                          Fin du mois de juin, non sans mal… 😓🥲🥲

Le mois de juillet arrive, avec lui le début des vacances. Au travail, la quantité des tâches diminue fortement, mais je suis encore loin des buts que je me suis fixé, courant juin, j’ai repris mes rendez-vous à Toulouse pour l’épilation, donc c’est reparti, chaque semaine, je fais le trajet. Mais je reste fatiguée, le soir quand je rentre chez moi, je me repose toujours !!! Mais au milieu de tous ces obstacles rencontré ces derniers mois, un premier rayon de soleil pointe le bout de son nez, et non des moindres…

comme à mon habitude, chaque jour, j’effectue mes soins, quand bien même la cicatrisation extérieure est terminé. Et nous sommes environ mi-juillet, et contre toute attente, alors que je suis en train exécuter celui-ci, je sens que quelque chose d’inhabituel se passe, pour la première fois, j’ai des sensations, et c’est loin d’être désagréable, mais que se passe-t-il ??? 😁

Deux jours plus tard, idem, mais cette fois-ci, je décide de pousser l’évènement un peu plus loin, au bout de quelques minutes, pour la première fois depuis mon intervention, un plaisir me déborde, mes jambes flageolent, une sensation inconnue me submerge, au bout de quelques minutes, je jouis, tout simplement… Je vais mettre un certain temps pour m’en remettre, ne pouvant tout simplement pas me toucher, car sinon ça repart de plus belle…  🛫🙏 Je suis déjà très satisfaite du côté esthétique, c’est même au-delà de mes attentes, mais là, c’est la cerise sur le gâteau, ça fonctionne, et que dire de plus, très très bien… 

 Le jeudi vingt-sept, je me rends chez une amie, elle habite en bord de mer, elle ne m’a pas prévenu, mais va me sortir de ma zone de confort dans laquelle je suis depuis le début. Contre toutes attentes, c’est direction la plage… Je lui fais savoir que je n’ai pas de maillot de bain, pas grave, direction les boutiques, et elle m’aide dans le choix d’un maillot deux pièces, s’ensuit la plage.

Je suis loin de me sentir alaise, mais forte de son expérience, elle me rassure, me soutient dans cette nouvelle épreuve pour moi. Les deux jours passés chez elle me font le plus grand bien, j’en ressors plus motivée que jamais…  Le samedi vingt-neuf, je me rends chez ma mère pour diner, mais le soir, j’ai prévue de passer la soirée chez une personne que j’ai rencontrée sur les réseaux. Je vais au final y passer le week-end…

Je me suis rendu précédemment deux fois chez elle, mais cette fois-ci, à mon arrivée, elle a une nouvelle colocataire. La soirée se passe parfaitement bien, avec un bon apéro dinatoire, nous échangeons chacune sur nos parcours respectifs, nous parlons de tout et de rien, bref une bonne soirée des plus ordinaire, mais durant ce moment, je l’avoue, j’ai un gros faible pour la colocataire, qui pendant la soirée, c’est proposée de me faire un massage, pourquoi pas … 😁

C’est donc ensemble que nous partons nous mettre au lit, nous discutons un petit moment, faisons plus ample connaissance, et je finis par lui rappeler l’offre qu’elle m’a faite… Elle me propose donc de me mettre sur le ventre, et s’exécute, mais voilà : très vite, le massage devient sensuel, puis… D’une douceur incommensurable, je passe un moment de bonheur inoubliable. Quatre mois après mon intervention, me voilà devant le fait accompli, elle est d’une douceur incroyable, pour une première, je ne pouvais rêver mieux…

Cette nouvelle épreuve me ravie, autant qu’elle me bouleverse, totalement inattendue, je dois faire face, mais je ne suis clairement pas prête. La journée du dimanche se passe sans encombre, et le soir venu, nous réitérons l’évènement. Je dors blottie contre elle, et au petit matin, je rentre chez ma mère pour télétravailler. Durant cette journée, nous échangeons quelques SMS. Je finis ma journée et parts la rejoindre. Dès mon arrivée, je sens très vite que quelque chose ne va pas, elle est distante, et la propriétaire des lieux, froide. J’essaie de comprendre le pourquoi, et je vais très vite en faire les frais…

Alors que nous sommes dans le salon, mon téléphone sonne, c’est mon ami de boulot, je sors pour ne pas être dérangé pendant notre appel, et moins de cinq minutes plus tard, la propriétaire sort. arrive vers moi des plus en colère, et violemment, me demande de quitter les lieux, bref, je me fais mettre dehors, comme une pestiférée. C’est totalement bouleversée que je rentre chez ma mère, surprise de me voir rentré, étant donné qu’au départ, j’été censé passer la nuit là-bas.

Du fait que je n’ai pas mangé, elle me propose quelque chose, mais trop mal de ce qu’il vient de m’arriver, je suis dans l’incapacité d’avaler quoi que ce soit, si une bière… Le lendemain, toujours en télétravail, j’essaie de comprendre la situation, mais elle ne répond que brièvement à mes messages, l’après-midi arrive, ma mère voyant que j’ai du mal à me remettre va, elle aussi, me prendre à partie, et de la plus belle des manières…  » oui avec toi, c’est toujours pareil, tes histoires d’amour, c’est toujours compliqué « . Il est quinze heures environ, j’appelle mon collègue lui aussi en télétravail, lui annonce que je ne vais pas bien, que je rentre, je plis mes affaires et direction Albi, je ne peux en supporter plus pour aujourd’hui.

C’est donc mes émotions au plus haut que je prends la route. Durant le trajet, je reçois un SMS qui à nouveau va mettre mes émotions au défi, je lui réponds pas de réponse… C’est en pleure que je vais faire le reste de la route. Je suis à approximativement une heure d’Albi, mon ami du bureau me téléphone, il avait entendu que c’était compliqué la veille, et viens aux nouvelles.

Il prend très vite l’ampleur de mon mal-être, et nous restons en ligne le reste du trajet. À mon arrivée je me rends chez lui pour tenter de me changer les idées, comme à son habitude, il trouve les mots qui m’apaisent. Le reste de la semaine, je tente d’avoir des nouvelles, mais très vite, sous les menaces que me fait sa colocataire, je me vois dans l’obligation de lâcher prise, une fois de plus, ce n’est pas un échec, c’est une leçon de vie…

Bien, nous voici au mois d’août, non sans mal, car le dernier événement a laissé des traces… Une fois de plus… À nouveau, perte de confiance, remise en cause de ma légitimité, en gros, chaque évènement marquant, me déstabilise à chaque fois, preuve que ma fragilité psychologique est toujours bien présente. De par mon hypersensibilité, je vie chaque évènement puissance mille, encore une fois, un grand merci à mes collègues de travail, qui de par leur soutien, sont des éléments clef de mon cheminement depuis le début… 🙏

Les semaines passent, sans encombre, et à la fin du mois je dois me rendre chez mon neveu pour passer la semaine de vacances que j’ai prise, j’en ai par ailleurs grand besoin. Aillant repris la cigarette au mois de mai, et très fortement (plus d’un paquet par jour) avec les fortes chaleurs de ce mois-ci, je me retrouve également avec de grosses difficultés à respirer correctement, en cause bien sûr, mes problèmes pulmonaires, bien présent depuis maintenant plus de dix ans.

Je suis très éprouvée, très fatiguée, bref, c’est une fois de plus pas la grande forme. C’est donc le vingt-huit août que je me rends chez lui, et je pars sans tabac, juste avec ma cigarette électronique. Les trois premiers jours sont quelque peu difficiles, d’autant qu’en même temps, j’arrête mon traitement pour dormir et celui qui stabilise mes humeurs, mais comme je me sens merveilleusement bien chez lui, tout se passe bien, je passe une semaine merveilleuse, tous deux dans l’informatique, il me partage quelques astuces grâce à ces fonctions de développeur, et il arrive enfin à me mettre sur un jeu pour lequel il me relance depuis désormais deux ans, et je rentre chez moi le trois septembre, avec pour objectif de continuer dans ce sens… Et contre toutes attentes, je vais y parvenir, pour le moment…

Septembre

Et nous voici au quatre septembre, reprise au travail, mais pour trois jours seulement, j’ai posée le jeudi sept et le vendredi, car je dois me rendre à Béziers, pour y revoir ma psychiatre, d’une, elle ne m’a pas revue depuis mon intervention, et de deux, du fait d’avoir mon rendez-vous pour mon augmentation mammaire en janvier deux-mille-vingt-quatre, j’ai à nouveau besoin d’une attestation de celle-ci, pour pouvoir me faire prendre en charge par la CPAM. Ces trois jours de travail sont plutôt calmes, malgré le fait que ce soit la rentrée, je suis même quelque-peu en colère du fait qu’on m’a demandé d’annuler ces trois jours sous ce prétexte.

Le sept au petit matin, je me lève et prends la route à huit heures, j’ai rendez-vous à onze heures trente, mais comme à mon habitude, je prévois toujours un créneau de plus au cas où il y ait un problème rencontré sur celle-ci. Nous ne nous sommes pas revus depuis juillet de l’année précédente, soit plus d’un an. À mon arrivée à son cabinet, j’arrive à l’accueil, et pour mon plus grand plaisir, la secrétaire me félicite à la vue des changements que j’ai eus depuis ma dernière visite, nous discutons quelques minutes, j’y croise ma psychiatre (aucune réaction…) et je m’installe dans la salle d’attente.

Comme toujours, elle affiche du retard, mais vient enfin mon tour, et à nouveau, belle surprise, elle cite mon nom, et quand je me lève, elle est totalement surprise, en fait, elle ne m’avait pas reconnu dans le hall d’accueil quelques minutes plus tôt, et de ce fait me rétorque :

— Ça alors, vraiment désolé, je ne vous ai pas reconnu tout à l’heure, vous avez énormément changé…

Ce à quoi je lui retourne :

— Preuve que tout va bien et que tout suit son cours…

Elle me sourit, et je rentre dans son bureau. Nous échangeons sur l’année passée, elle est très satisfaite de ce que je lui partage, et nous en venons au but initial de cette visite. Je lui fais part de ma décision de me faire poser des implants mammaires, elle n’y voit, bien sûr, que la suite logique de ma démarche depuis maintenant plus d’un an. Très assidue dans mes démarches administratives, je lui tends alors un exemple d’attestation, là encore, elle me connait depuis plus de dix ans, elle vérifie le document que je lui donne, et à nouveau me réplique avec un large sourire :

— Si tous mes patients étaient comme vous, ça me faciliterait la tâche… 😁

Et je repars de chez elle avec ladite attestation, celle qui annonce ma dernière opération pour ma part. C’est donc le cœur léger que je reprends la route direction Albi.

Mais l’euphorie de cette journée va être de courte durée… Depuis mon intervention du mois de mars, les relations avec mon fils se sont quelque peu compliqué, celui-ci à du mal a trouvé sa place, il est de plus en plus colérique, me manque très souvent de respect, bref, la relation est dégradée, et je n’ai pas de solution à ce problème, étant donné que je ne m’attendais pas à une telle réaction de sa part. De mon côté, vu le contexte de ces derniers mois, j’ai pris la décision de quitter les lieux, et j’ai trouvé mon appartement actuel sur Albi, le déménagement est prévu initialement au vingt-trois septembre.

J’ai commencé mes cartons, ce qui a eu pour effet de mettre mon fils encore plus en colère… Le but est simple, je lui laisse tout, mais vraiment TOUT… je récupère mon lit, mes vêtements, et mon bureau, je lui laisse tout le reste, plutôt une belle entrée en matière, il travaille, est en mesure de s’assumer, et récupère l’appartement tout équipé. Une fois de plus, et pour la deuxième fois de ma vie, je repars à zéro, certe, j’ai trouvé un logement, mais à nouveau, je me vois contrainte de me racheter, tout le nécessaire pour y vivre convenablement.

Nous voici donc le vendredi huit, suite à une journée de travail ordinaire, le soir venu, j’ai, encore une fois, manger seule, je me suis cloîtré dans ma chambre pour y regarder la télé. Vers vingt heures environ, alors que je suis au téléphone avec mes écouteurs sans fils, je vais devoir subir la colère de mon fils, il ne sait pas que je suis en ligne, et celle-ci va être d’une violence inouïe, il claque la porte de la chambre, rentre et d’une brutalité sans précédent me prend à parti, cette soirée-là, j’ai même craint pour ma personne, tant les mots dépasse l’entendement, une fois de plus, je subis, ENCORE…

Mon ami à l’autre bout du fil n’en revient pas, je coupe court à notre appel, je me pose dans mon lit, et passe une grosse partie de la soirée en pleure dans celui-ci. Le reste du week-end va être tout aussi morose, le moral au plus bas, je vais tout de même trouver la force de continuer à mettre mes quelques affaires en carton. 

Le lundi onze, je reprends le travail, toujours aussi bouleversé par ce dernier évènement. Ma collègue sent bien que quelque chose ne va pas, mais elle reste vraiment disette, ce n’est que quand mon ami arrive, qu’elle est mise au courant de ce qui s’est tramé le week-end. Nous échangeons sur le sujet, ma collègue prend alors une décision très pertinente, et elle me demande d’appeler le centre commercial ou j’ai déjà réservé le fourgon pour en prévision de mon déménagement. Celui-ci était initialement prévu le vingt-trois, aux vue des derniers éléments, tout le monde s’y colle, ce sera le seize, soit une semaine plus tôt. Ce n’était pas au programme, mais de ce fait, je pose en congés les jours suivants, et je commence à transférer mes affaires dans mon nouveau logement, seule…

Le samedi, c’est le grand jour, ma collègue, quant à elle, s’avance à mon nouveau logement, elle s’attaque au ménage qui n’a pas été fait au départ du dernier locataire, mon ami et le compagnon de mon ex-femme se joignent à moi, on se rejoint, et ensemble, nous chargeons le fourgon, moins de deux heures plus tard, on quitte les lieux, direction Albi. À notre arrivée, notre stagiaire actuel est présent pour nous aider à décharger. Midi, nous reprenons la route, je rapporte le fourgon, et sur le chemin, nous prenons de quoi dîner.

L’après-midi, tout le monde se remet au travail, et quelques heures plus tard, le lit est monté, la cuisine fonctionnelle, la plupart des cartons vidés, l’appartement est opérationnel… Le soir venu, pour la première fois, je suis seule dans mon logement, je gagne ma chambre vers vingt-trois heures, toute la pression retombe, je vais me réveiller le samedi vers dix heures trente. Cette fin de mois va être bien plus calme, je n’ai aucune nouvelle de mon fils, je reste très fatiguée moralement, physiquement, et je suis loin de m’attendre à ce qui va suivre… 

Octobre

Le mois à venir n’est pas des plus enchanteurs, un peu plus de quinze jours que je suis seule chez moi, je commence à compenser cette solitude comme je peux, et pas de la meilleure des manières, je suis sortie les deux vendredi et samedi, et avec ça une grosse consommation d’alcool, je rentre très tôt le matin, dans un état des plus pitoyables, ce qui n’est pas pour arranger mes soucis de santé, et mon moral. Certe je passe de bonnes soirées, mais les lendemains sont quelque peu des plus difficiles.

Mardi dix octobre, le rendez-vous qui va tout faire basculer, cet équilibre fragile sur lequel je suis depuis maintenant quelques années, je n’en ressors pas indemne, bien loin même… 

Les infos sur « le » rendez-vous…  Suivre ce lien.

J’en ressors totalement déstabilisée, mes troubles passés refont surface, trouble du sommeil, crise d’angoisse, difficultés à me concentrer sur des choses pourtant simples. Le vingt-cinq, nouveau rendez-vous à mon domicile avec une de ses collègues, je n’ai vraiment pas la force d’affronter un éventuel clash, je demande à l’une des coprésidentes de mon association de se joindre à celui-ci, je lui ai fait part du premier entretien, et à la vue des faits, elle accepte de me soutenir.

Le début de cet entretien va être très houleux, je suis au bord de la crise de nerfs, je lui présente tous les justificatifs administratifs me concernant, un gros rappel sur les textes de loi, les documents sont joints, durant quinze minutes la tension est palpable, elle me présente des excuses que je refuse (c’est celle de sa collègue que je veux), elle m’avoue avoir discutée avec sa collègue, qui lui a dit avoir « merdé » durant l’entretien, elle finit par me donner le numéro de téléphone de la directrice, dès le lendemain je prends rendez-vous, que je vais obtenir, non sans mal. Suite à plusieurs relances, ce sera le vingt-neuf novembre, il vaut mieux tard que jamais…

Mardi trente et un jours de permanence de l’association, en cette soirée d’Halloween, il a été prévu de se déguiser et de faire la soirée dans un bar ambiance de la ville, dix-huit heures, je quitte mon travail habillé en sorcière, ce qui fait son effet quand j’arrive, nous passons une heure trente ou tout le monde finit de se préparer, puis nous partons vers l’établissement ou nous avons réservé un espace cocooning.

Je suis la première arrivée, juste avant mon entrée, alors que je suis devant la porte en train de fumer une cigarette, un client sort, il me demande une feuille de papier à rouler, et très vite comprend que je suis transgenre. C’est un homme grand, 1,90 m environ et très costaud, de suite, il devient agressif, je recule et tente de le raisonner, rien n’y fait, heureusement pour ma part, un autre client sort, ce qui a pour effet de détourné son attention, je jette ma cigarette, et me réfugie dans le bar. Mes amis de l’asso arrivent, et le client re-rentre. Je comprends vite qu’il n’a pas les idées claires, vingt minutes plus tard, à la vue de son comportement, c’est le patron du bar qui le met dehors. oufff… c’est passé prés…

Novembre

Nous voilà quelques jours plus tard, soit le vendredi trois novembre, je suis comme à mon habitude depuis septembre, dans l’établissement que je fréquente régulièrement, arrivée vers 19 h 00, je suis tranquillement installée au comptoir, et je mange un morceau, je n’ai pas prévu de rentrer tard ce soir-là, et ça va être le cas…

Il est environ 20 h 30, une femme accompagnée d’une amie viennent m’accoster, le début se passe plutôt bien, chacune se présente, j’en fais de même, et commence un échange agréable. Voici un moment que nous discutons, l’une d’elle se retire, et je reste en compagnie de l’autre personne, qui, n’en ai pas à son premier verre. Nous nous retrouvons donc toutes les deux, elle se présente un peu plus… Bien sûr, la conversation est orientée sur ma transition, j’ai beau l’avoir vu venir, je ne m’attendais vraiment pas à celle-ci :

 « ouiii, j’ai cinquante-quatre ans, je suis féministe et moi, on ne me la fait pas à l’envers, alors ok, t’es une femme, mais tu as quand même une gueule de mec »

Je reste sans voix et totalement outré par ses propos… Quelques jours plus tôt, j’ai frôlé l’agression, et là, certe ce n’est pas physique, mais une fois de plus ma légitimité est remise en cause. C’est certain, l’alcool n’arrange rien dans cet évènement, mais bon, je le prends en pleine figure… 😓

C’est donc complètement dépité que je rentre chez moi, sans faire de bruit, comme à mon habitude, mais une fois de plus fragilisé, encore…

Ce ne sera qu’une dizaine de jours plus tard, que je vais en toucher un mot au patron. S’ensuit la semaine de travail, mais de nouveau tout se complique, l’ensemble des évènements de ces dernières semaines, mois, me déstabilise de plus en plus, la semaine suivante, je suis en arrêt maladie pour deux semaines. Je n’ai plus de psychologue, je vois très peu ma psychiatre, je chute petit à petit, et je ne sais comment remédier à tout ça, je perds pied, tout simplement.

Le rendez-vous du vingt-neuf (novembre 2023), va quelque peu me réconforter, mais ne va pas régler la source du problème, à savoir, quelle est ma véritable légitimité dans tout ça… Je n’ai à ce jour toujours pas la réponse, mais je finis par me faire à l’idée que je ne peux pas plaire à tout le monde…

Décembre

Décidément cette année, les problèmes s’enchaine les uns aux autres, j’ai entre autres depuis le début de l’année un autre souci, suite à mes prises de sang répété, un taux d’hormones en baisse continu, et je suis d’avis de dire que mon état psychologique actuel et lié à cette très grosse baisse. Le douze décembre, je me rends à Toulouse pour faire le point avec mon endocrinologue, elle va de ce fait, me changer le type de traitement.

Je passe donc du gel en application quotidienne, au patch que je change deux fois par semaine. D’une part, c’est très discret, car ils sont incolores, d’autre part, c’est bien plus confortable, parce qu’après avoir programmé des alertes sur mon smartphone, je ne risque pas d’oublier ma prise de traitement. Un point positif ce mois-ci, qui va pourtant me mettre un coup de grâce le vingt-huit (décembre 2023), quand bien même, le réveillon fût un merveilleux moment passé avec des amies qui me sont proches.

C’est donc très fragile que je finis l’année 2023, le mois de janvier 2024 va être des plus compliqués pour ma part, me déstabilisant tous les jours un peu plus, mais des bonnes nouvelles sont à venir, je vous invite, si vous le souhaitez à lire la suite, bien à vous Sandy 💕💕🎀

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